L’oeil de l’archiviste
« Sous les pavés, la plage » et « Les exploits de Quick et Mac », flashback nostalgique dans les années 80
Lors de chaque numéro d’Optiques, notre archiviste Alain-Brice Haeghens et Sandra Démal, en charge de la diffusion, nous proposeront leur regard aiguisé sur une archive provenant de notre catalogue.
Cela fait longtemps que le GSARA souhaite mettre à disposition son catalogue de films et valoriser son riche patrimoine audiovisuel. Afin de vous parler de ce projet, une rubrique y sera dédiée au sein de notre revue. Dans chaque numéro, nous exhumerons un film de nos archives. Film rare ou oublié, en lien avec l’actualité ou tout simplement décalé, vous pourrez le retrouver, dans son intégralité, au sein de notre catalogue en ligne. Pour ce premier numéro d’Optiques, nous vous proposons un « double feature ». Au programme, un retour nostalgique dans les années 80 avec deux anciennes productions made in GSARA.
Sous les pavés, la plage
Un rêve de marées à Jette-Sur-Mer. Durant l’été 1983, dans une ruelle oubliée de Jette où les pavés gondolaient, habitants et artistes ont voulu réaliser ce rêve : transformer cette rue abîmée en plage de sable fin. « Le rêve dessous les pavés » fut conçu comme une œuvre d’art total, un art pour et par tous, comme une performance questionnant notre rapport à l’urbanisme et à la création artistique. Pour réaliser cette éphémère folie (tout cela ne dura que trois mois), sculpteurs, peintres et chômeurs se sont associés dans cette joviale entreprise. Formée de quelque 2000 m² de pavés, de 500 tonnes de sables, de parasols, de transats, d’un enregistrement du ressac des vagues et de l’appel des mouettes, la plage fut « enterrée » le 22 septembre 1983, dans une ambiance de fête. Mais rien n’est pour autant perdu, sous les pavés, la plage est toujours bien là. Et si, quarante ans plus tard, on se mettait à nouveau à rêver de plages ?
Les exploits de Quick et Mac
Partie intégrante de nos habitudes alimentaires, cela fait déjà belle lurette que la restauration rapide s’est immiscée dans notre quotidien. Faisons donc un petit saut dans le passé. Au début des années 80, que pensait-on de ce phénomène de mode ? À l’époque, le hamburger est roi. Il n’est plus « un morceau de viande hachée glissée dans un petit pain, c’est devenu une culture ». Mais, en fait, pourquoi va-t-on dans des fast-foods ? Est-ce la fin d’un certain « art de la table », la naissance d’une alimentation de synthèse, une jouissance de l’écœurement ou un simple plaisir coupable ? Pour décrypter cette tendance, sociologues, professionnels du secteur ou simples consommateurs nous racontent leur expérience. Malicieux, décalé et parfois désuet, ce vidéogramme (comme on disait alors) n’en reste pas moins savoureux. Alors, plutôt sur place ou a emporter ?